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1/ PROGRAMME AUTOUR DE BLAISE PASCAL
Guillaume Bouzignac (env.1587-1643) est originaire du Languedoc. De la carrière de ce compositeur itinérant, on ne connait que quelques emplois mineurs à Grenoble, Tours et Angoulême. En 1643, il est "Maître des enfants de chœur et expert en l'art musical" à Clermont-Ferrand. On suppose qu'il est décédé dans cette ville en 1643, ou un peu après. La musique de Bouzignac est accessible dans seulement 2 manuscrits, l'un conservé à Tours, l'autre à la Bibliothèque Nationale. A travers son œuvre, on peut observer la pénétration en France de l'influence italienne. Il écrit en effet dans un style proche du madrigal de Marenzio ou de Vecchi, et cherche à traduire en musique tous les mots du texte. Bouzignac a certainement contribué à l'avènement de l'oratorio, et se présente comme un précurseur de Marc-Antoine Charpentier. André Campra (1660-1744) est né à Aix-en-Provence. Fils d'un chirurgien originaire de Turin, il fut successivement maître de musique aux cathédrales de Toulon, Arles,Toulouse, et enfin à Notre-Dame de Paris. Dans les genres du motet et de la tragédie lyrique, tels qu'ils avaient été illustrés, respectivement, par Delalande et Lully, le génie méridional de Campra introduisit un écho du nouveau style italien. Ses compositions comprennent des psaumes, des motets, trois livres de "cantates françoises", une messe, un requiem et de nombreux opéras ou tragédies lyriques. Il est mort à Versailles. Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) est né à Paris, mais il fit ses études de musique à Rome. Elève de Carissimi, il resta marqué par le style italien et est considéré comme un des plus grands maîtres de la musique du 17ème siècle en France. Au service de la famille de Guise pendant 18 ans, il occupe ensuite divers postes prestigieux, notamment dans des établissements jésuites parisiens. Il excelle aussi bien dans des œuvres profanes, musiques de scènes, opéras, cantates, sonates, symphonies ... que dans des œuvres de musique sacrée, motets (à grand ou petit effectif), oratorios, messes, psaumes . Louis Couperin (env. 1626-1661) est né dans la Brie. Oncle de François Couperin (dit "le Grand"), il est surtout connu comme organiste. Excellent organiste amateur, il fut sans doute initié à la musique par son père. C'est grâce à l'illustre Chambonnières qu'il fut présenté à la Cour, et qu'il obtint le poste d'organiste de St Gervais, qui allait être occupé par la famille Couperin pendant plus d'un siècle et demi. Louis Couperin fut aussi "ordinaire de la musique du Roi". Il mourut jeune d'un mal inconnu.Dans sa musique extraordinairement "moderne", on découvre un sens dramatique presque romantique (utilisation de chromatismes, de modulations hardies et de l'accord de septième diminuée). Chaconnes et passacailles pour clavier constituent le meilleur de son œuvre, mais il a également composé des symphonies pour instruments et cinq fantaisies pour 2 violes. Henry Du Mont (1610-1684), organiste et compositeur est originaire de la Principauté de Liège en Belgique. Après quelques années d'itinérance, il s'installe à Paris où il rencontre d'autres virtuoses de la viole de gambe, du théorbe, du clavier et du chant. Il atteint vite la célébrité à la cour de Louis XIV et suscite l'admiration de Lully. Il publie les Cantica sacra, recueil de motets et pièces instrumentales pour les violes en 1652. Claveciniste du Duc d'Anjou, il obtient la charge d'organiste de la Reine, puis sous-maître et compositeur de la musique de la Chapelle Royale. Michel Lambert (1610-1696), chanteur et compositeur est né dans la Vienne et mort à Paris. Grâce à sa jolie voix d'enfant, il entre au service du Duc d'Orléans puis enseigne à la fille du prince, "la Grande Mademoiselle". Il devient le meilleur maître d'un art de chant spécifiquement français, et le chanteur préféré des salons de la société précieuse. En 1661, à la mort de Jean de Cambefort, il est nommé maître de musique de la Chambre du Roy. Les compositions de Michel Lambert (plus de 200) appartiennent à un nouveau type, l'air sérieux, qui, proche encore de l'air de cour mais accompagné de la basse continue, annoncent Lully. En 1689, il fit graver un livre d'Airs à une, deux, trois et quatre parties, avec la basse continue. Les pièces de ce recueil sont souvent précédées de ritournelles instrumentales qui témoignent d'une belle inspiration et d'une grande maîtrise technique. Jean Titelouze (1563-1633), est né à Saint-Omer, en Normandie. Compositeur et organiste talentueux, il est considéré comme le père fondateur de l'école d'orgue française. Organiste et chanoine à la Cathédrale de Rouen, il passa l'essentiel de sa carrière dans cette ville, mais poète, théoricien et expert en facture d'orgues, il est connu bien au-delà de Rouen. Il échange des lettres avec le célèbre théoricien Marin Mersenne et se rend à Paris où il rencontre poètes et musiciens. "Il y a de fortes chances que, au temps de leur séjour à Rouen, les Pascal aient bien connu le remarquable organiste Jehan Titelouze l'un des correspondants les plus assidus de Mersenne", mentionne Jean Mesnard. Jean Titelouze compose pour les voix et pour orgue, notamment un livre d'Hymnes de l'église pour toucher sur l'orgue, avec les fugues et leurs recherches sur leur plain-chant publié en 1623. Le recueil comprend 12 œuvres sur les thèmes les plus utilisés dans la liturgie catholique. Les organistes de l'époque en effet improvisaient le plus souvent sur les motifs de plain-chant. Titelouze y emploie des motifs fugués dits de recherche (ou ricercare).
Guillaume-Gabriel Nivers (1632-1714), élève de Chambonnières et de Du Mont, fut un organiste renommé et apprécié sous Louis XIV. Organiste titulaire de l'église St Sulpice à Paris de 1654 à 1714, il occupa également plusieurs charges officielles : organiste de la chapelle royale en 1678, maître de musique de la Reine en 1682 et maître de musique à St Cyr en 1686. Très pieux et lié d'amitié avec de nombreux ecclésiastiques, il est connu pour ses pièces d'orgue et ses petits motets qui révèlent sa maîtrise du langage musical de l'époque. Théoricien de la musique religieuse, il a également laissé de nombreux travaux sur le plain-chant.
 2/ PROGRAMME MUSIQUES SACRÉES   "DU GRÉGORIEN AUX POLYPHONIES BAROQUES"
Hildegard von Bingen(1098-1179), moniale bénédictine allemande du XIIème siècle, n'est pas uniquement connue pour ses écrits mystiques. C'est une femme aux multiples talents. Abbesse, écrivaine, peintre, botaniste, femme politique, c'est aussi l'une des plus anciennes compositrices dont on ait conservé l’œuvre : plus de 70 chants liturgiques composés pour ses sÅ“urs bénédictines. → Écouter des extraits Lope de Baena (1476-1506) est un musicien de la Renaissance espagnole, compositeur de vihuela à la cour de Ferdinand et Isabelle d'Aragon."Todo quanto yo servi" est une pièce du manuscrit "Cancionero de Palacio de Madrid" regroupant plus de 500 oeuvres musicales de styles divers composées entre le dernier tiers du XVème siècle et le début du XVIème siècle. Orlando Gibbons (1583-1625), organiste et compositeur anglais fit ses études musicales au King's College de Cambridge. Il exerça comme organiste à l'abbaye de Westminster à Londres et auprès du futur Charles 1er d'Angleterre. Il est réputé pour ses compositions instrumentales : clavecin, orgue, virginal, violes de gambe, ainsi que pour ses Å“uvres vocales de la liturgie anglicane. Il excelle dans l'art du contrepoint. Salomone Rossi (1570-1630). A la transition de la Renaissance et du Baroque en Italie, Salomone Rossi, violoniste à la cour du Duc de Mantoue, "condisciple et collaborateur de Monteverdi a particulièrement brillé dans l'art de la variation instrumentale. Juif, il composa quelques-unes des plus anciennes pièces de la liturgie synagogale écrites en style polyphonique" (Philippe Beaussant) Giacomo Carissimi (1605-1674) et Antonio Caldara (1670-1736), éminents compositeurs de la période baroque en Italie ont tous deux été très appréciés de leur temps et joué un grand rôle dans l'évolution de la musique. Si le premier est resté à Rome toute sa vie au service du "Collefio Germanico e Hugarico", institution jésuite qui accueillait des étudiants de langue allemande, et de la reine Christine de Suède, le second, tout d'abord élève de Legrenzi à Venise, a beaucoup voyagé au service de princes illustres à travers l'Espagne, l'Italie puis l'Autriche où il s'établit définitivement en 1716. Paolo Lorenzani (1640-1713) compte aussi parmi les compositeurs les plus illustres de sa génération à Rome qu'il quitte ensuite pour la Sicile puis pour Paris où il reste pendant 17ans. Louis XIV reconnaît son talent et le nomme Maître de Musique de la reine Marie-Thérèse. Henry Du Mont (1610-1684), organiste et compositeur est originaire de la Principauté de Liège en Belgique. Après quelques années d'itinérance, il s'installe à Paris où il rencontre d'autres virtuoses de la viole de gambe, du théorbe, du clavier et du chant. Il atteint vite la célébrité à la cour de Louis XIV et suscite l'admiration de Lully. Il publie les Cantica sacra, recueil de motets et pièces instrumentales pour les violes en 1652. Claveciniste du Duc d'Anjou, il obtient la charge d'organiste de la Reine, puis sous-maître et compositeur de la musique de la Chapelle Royale.  Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) est né à Paris, mais il fit ses études de musique à Rome. Elève de Carissimi, il resta marqué par le style italien et est considéré comme un des plus grands maîtres de la musique du 17ème siècle en France. Au service de la famille de Guise pendant 18 ans, il occupe ensuite divers postes prestigieux, notamment dans des établissements jésuites parisiens. Il excelle aussi bien dans des Å“uvres profanes, musiques de scènes, opéras, cantates, sonates, symphonies ... que dans des Å“uvres de musique sacrée, motets (à grand ou petit effectif), oratorios, messes, psaumes ... Â
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